La guerre des océans
Il faut le dire, ni l’amirauté anglaise, ni l’amirauté américaine ne se doutèrent de rien lorsqu’elles apprirent les terribles sinistres. Elles crurent d’abord à la fatalité : la fatalité a bon dos pour expliquer ce qu’on ne peut élucider !
Puis elles incriminèrent les communistes, les bolcheviks, les I.W.W. « International Workers of the World », association à qui les Américains reprochent des tendances anarchistes.
Ce fut le Maya, un croiseur léger britannique qui inaugura la série des catastrophes. Le Maya était en réserve dans l’arsenal de Singapore. Par une nuit pluvieuse, une explosion sourde fut entendue. Les hommes de garde sur les quais et à bord des navires voisins virent le Maya s’incliner sur le flanc et s’enfoncer dans l’eau noire.
Les journaux ont publié les détails du désastre. Le Maya fut difficilement renfloué. Plus de cent hommes avaient péri noyés, enfermés dans ses flancs.
Depuis, l’on ne parle plus du Maya. A-t-il été démoli ? A-t-il été réparé ? L’amirauté anglaise est discrète.
Le sinistre fut attribué – par les journaux – à une explosion de soute. Il n’en était rien. Bien des marins anglais le savent : le « Maya » avait débarqué toutes ses munitions plusieurs jours auparavant !
Cinq jours – très exactement ! – après le coulage du Maya, le grand dock flottant, long de trois cents mètres et capable de recevoir les plus gros cuirassés du monde, qui se trouvait dans l’arsenal de Singapore, sombra. (Il n’est pas encore réparé !)
Cette fois, l’amirauté britannique s’émut. Singapore fut mis en état de siège, ou peu s’en faut.
Éditeur : | Moselli | Langue : | français |
---|---|---|---|
Genre : | Histoire | Sortie : | 1 janvier 1928 |
Sous-genre : | Général | ||
Biographie
Cam Formateurcm
10ans d'éxpérience dans le domaine des centre d'appel
Titulaire d'un master en marketing